Hôpital : les effectifs baissent, la fièvre monte

Publié le par USD CGT 46

9 800 postes ont été supprimés en 2009. Plus encore en 2010, selon les directeurs d'hôpitaux.Les syndicats ont commencé à mobiliser, hier, contre le stress et les journées à rallonge.

Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, avait promis que la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne s'appliquerait pas à l'hôpital.

 

La baisse des effectifs en 2009, que vient d'annoncer la Fédération hospitalière de France, représente tout de même un départ à la retraite sur quatre. 9 800 emplois ont ainsi disparu sur 753 000 équivalents temps plein (hors secteur médico-social). Se basant sur l'évolution de la masse salariale, la FHF affirme que les chiffres 2010 seront encore plus forts.

Dans le détail, les plus touchés sont les agents hospitaliers, ceux qui assurent l'entretien et le nettoyage des locaux. Ils ont perdu 5 000 postes. Le personnel technique et ouvrier en a perdu 2 600. Le nombre d'infirmiers est stable (- 200). Les médecins, qui ne font pas partie de ces effectifs, ont progressé dans le même temps de 3 %.

L'activité a augmentéde 13 %

« L'effectif soignant est stable, nous ne touchons pas au coeur de métier de l'hôpital », répond donc Xavier Bertrand, l'actuel ministre de la Santé. « Nous sommes dans une situation de réformes et restructurations permanentes avec une diminution des personnels alors même que l'activité a augmenté de 13 % », constate, au contraire, Nadine Prigent (CGT).

La CGT calcule que 35 000 emplois auront été supprimés entre 2009 et 2011. 14 % du personnel soignant est amené à travailler douze heures par jour. Une enquête de la CFDT auprès de 38 000 personnels révèle que 93 % d'entre eux trouvent leur travail stressant.

Xavier Bertrand a soin de rappeler que les directeurs d'hôpitaux sont libres de gérer leurs effectifs. « Une liberté sous contrainte », estime la FHF, pour qui la nouvelle grille tarifaire se traduira par 700 millions d'euros d'économies. À trouver essentiellement dans les frais de personnel, qui représentent les deux tiers du budget des hôpitaux. « Si l'on continue, les directeurs d'hôpitaux vont se retrouver avec des postes de médecins et d'infirmières supprimés », avertit Jean Leonetti, président de la FHF et par ailleurs député UMP.

La baisse générale des effectifs conforte les syndicats, qui la dénonçaient depuis longtemps en dépit des dénégations de l'exécutif. La grève à laquelle appelaient, hier, la CGT et la CFDT pour dénoncer la dégradation des conditions de travail, a cependant connu une mobilisation « moyenne », de source syndicale. Des rassemblements doivent avoir lieu le 2 avril dans tout le pays. Cette fois-ci à l'appel de l'ensemble des syndicats

 

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Publié dans Revue de presse

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