Figeac. Clinique-hôpital, un long chemin ensemble

Publié le par USD CGT 46

Xavier Chastel, encadré par la direction des deux établissements, lors de la signature du protocole./Photo DDM.
Xavier Chastel, encadré par la direction des deux établissements, lors de la signature du protocole./Photo DDM.
Xavier Chastel, encadré par la direction des deux établissements, lors de la signature du protocole./Photo DDM.

Le 9 novembre fera date pour les salariés du centre hospitalier de Figeac et ceux de la clinique Font-Redonde (voir notre édition d'hier). Désormais, c'est vers un avenir médical commun qu'ils vont converger. Un chemin long et sûrement difficile, car pour l'instant tout n'est que théorie. Certes, tout est bien écrit, noir sur blanc, dans la convention co-signée par les deux établissements privé et public, mercredi soir. Mais, reste à mettre en pratique.

Dans les faits, une première échéance devra coïncider pour les deux structures : celle des travaux. De ce rendez-vous, fin juin, dépend le basculement des services et des personnels simultanément sur les deux sites.

Sur l'aspect humain, la partition sera difficile à mettre en œuvre. Pour faire simple, des salariés de la clinique (actuel service de chirurgie) seront rattachés à l'hôpital. « Seulement 713 mètres, séparent les deux sites », a plaisanté Fouad Chérif, directeur de Font-Redonde. Il n'empêche qu'en terme juridique, le casse-tête va commencer. Car qui dit public et privé, dit statut de fonction publique et statut salarié. « Nous aurons ces jours-ci une première réunion à l'hôpital à ce sujet. Puis, chacun sera reçu individuellement, ce sera du cas par cas », expliquait Éric Fradet, directeur de l'hôpital. Seule certitude, les gens en contrat à durée indéterminée conserveront cet acquis et aucun licenciement n'interviendra pour les titulaires. Les agents de la fonction publique pourront d'ailleurs conserver ce cadre, en étant mis à disposition auprès de la clinique, via un financement croisé.

Pour les médecins, leur statut libéral sera maintenu. Ils opéreront à l'hôpital, mais assureront des consultations à la clinique.

Enfin, offrir une offre pérenne sur le bassin figeacois, l'idée est noble, reste à convaincre, tous les médecins et professionnels libéraux de jouer le jeu. Xavier Chastel, directeur de l'ARS Midi-Pyrénées, enfonçait le clou : « Rien ne justifie l'envoi des patients de ce territoire sur d'autres hôpitaux ». Dans les faits, la clinique pourra même créer une unité de rééducation, une première à Figeac.

Après la convention de rapprochement, plusieurs échéances attendent la clinique et l'hôpital : le transfert juridique des personnels et médecins, l'achèvement simultané des travaux, etc.


ils ont dit…

Martin Malvy, président de la Région. « L'objectif est la meilleure qualité et la pérennité de l'offre de soins. Il faut une densité importante pour constituer des équipes de praticiens et d'intervenants, compte tenu de la démographie médicale. C'est un protocole gagnant-gagnant ».

Xavier Chastel, directeur de l'ARS Midi-Pyrénées. « Cette démarche va créer une culture commune. L'ARS soutient ces investissements, y compris dans le privé, même si cela n'est pas habituel. L'ensemble public-privé a les moyens d'augmenter son activité. L'ARS continuera à jouer son rôle d'arbitre, avec les deux médiateurs ».

Marie-Thérèse Cournède, présidente du conseil d'administration de la clinique. « J'ai eu vraiment peur, à une époque, que tout cela disparaisse, avec les réformes de la Santé et des budgets difficiles. Je suis rassurée quant au futur ».

Fouad Chérif, directeur de la clinique. « Ensemble, nous avons pris conscience que la Santé est un bien commun. Depuis 60 ans, la culture médicale était double. Nous allons vivre une destinée flamboyante ».

Éric Fradet, directeur de l'hôpital. « Nous allons dans le bon sens, pour l'intérêt des patients figeacois. Le chemin à faire reste long ».


6,172 millions d'euros à partager

C'est la dotte de l'ARS pour ce mariage, soit la totalité des investissements. L'hôpital pourra engager 2,881 millions d'euros pour la restructuration du plateau technique. Et, d'ici 2015, l'ARS financera la restructuration du service médecine, pour 5,1 millions d'euros. La clinique recevra 3, 289 millions pour la restructuration de ses locaux d'hospitalisation, la création d'une zone de rééducation et des réaménagements. Plus, un soutien financier sur 4 ans, en cas de déficit d'exploitation. Elle s'engage par ailleurs à vendre ses murs à l'hôpital en cas de cession.

Publié dans Hôpital Figeac

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